NCTRN. 5 lettres. 5 lettres comme les 5 doigts de la main. De la main de l’amitié. De la main qui pousse les disques face au dancefloor. De la main qui protège nos yeux quand le soleil se lève sur la fête qui bat son plein. 5 lettres qui peuvent s’égrener doucement pour nous faire entrer dans l’ambiance et qui peuvent se marteler comme un battement de tambour incisif et déterminé. 5 lettres comme un code qui nous dévoile l’essentiel de la nuit. 5 lettres qui nous disent tout.
Miss Tick découvre la techno et la rave en 1999 et n’a eu depuis de cesse de prendre une part active au mouvement en intégrant différents labels comme Spin Twist, Bus Rec ou NBM. Organisatrice des mythiques soirées Trance Embarquement au Batofar, elle débute sa carrière de DJ en 2003 avec un son progressive pour s’orienter de plus en plus vers un son plus techno. Après une succession de dates françaises et internationales sur d’énormes festivals comme l’Ozora, le Tshitraka, Subsonic en Australie, Hadra (…) en Inde, au Maroc, en Israël, elle réunit des énergies autour d’elle pour démarrer l’aventure NCTRN . Des énergies du nom de Dirty Groove, Karmaa, Audioflow, Audiosense, Binome, Swami Harami, D-Sens (Salut Mat ;) pour ne citer qu’eux.
Aujourd’hui acteur important, animé de la volonté de continuer et pousser toujours plus loin le son, par la main de Miss Tick et de tous ses artistes, avec un album de Dirty Groove et un maxi d’Audioflow en prévision et la préparation d’une label party en septembre (mini pour respecter les jauges sanitaires), il y a fort à parier que NCTRN RECORDS soit aussi un acteur incontournable de la scène électronique de demain.
Tout de suite l’interview de Myriam aka DJ Miss Tick par Supaflo !
ZH.
Native du mouvement Hip hop, tu as découvert la musique techno en 1999, comment s'est opérée cette transition ? Tu peux nous parler un peu de cette période ?
A dire vrai le milieu HIP HOP parisien commençait vraiment à devenir de plus en plus agressif,
la place de la femme, les dérives ; on était loin des débuts de l’allégresse quand Public Enemy avait
donné son premier concert à Paris.
Cette transition s'est faite, je pense comme beaucoup d'entre nous, on m'a emmené en FREE, je
découvrais le monde de la RAVE, c’était génial, tant à découvrir, à vivre et à partager.
Cette période était vraiment particulière, c’était mes débuts, la chasse aux sorcières commençait,
l'amendement Marigny passait, tout se durcissait, les lois comme le son.
On faisait des bornes et des bornes pour trouver le GRAAL, des fois qu'on ne trouvait même pas, les
infolines étaient tellement épiques à l'époque.
Et puis très vite, j'ai rencontré des gens extraordinaires, qui m'ont donné envie de plus m'impliquer,
dans l'organisation de soirées, bosser avec des labels, et puis le mix comme une évidence en 2003.
Quelles étaient tes influences à cette époque ?
Mes influences de l'époque, c'était les Pays Nordiques, la scène allemande et scandinave. Je me
souviendrais toujours de cette claque monumentale qui a opéré un changement radical, c'était
devant un live de SBK, suivi de très près par SPIRALLIANZ, X DREAM, MIDIMILIZ. Après ça,
j'ai compris que plus rien ne serait comme avant, et que mon style de prédilection c'était cette
musique et rien d'autre.
Tu as organisé les soirées « Trance Embarquement » au Batofar à Paris. Si tu ne devais garder qu'un seul souvenir de ces soirées, ce serait lequel ?
Mon plus beau souvenir du Batofar, ça a été le concert privé de XDREAM. Ca a été quelque chose, 10 ans qu'on ne les avait plus vus à Paris .. C'était très intense. Intense, car tu te dis que après toute, cette vie, ces choix, ça prend du sens. Que ce qu'on fait a du sens.
A partir de 2012, c'est une succession de dates ; de l'Ozora Festival à l'Hadra en passant par le Tshitraka en Allemagne ou même le Subsonic en Australie. Si tu ne devais jouer qu'à un seul festival, ce serait lequel ?
Cela serait le SUBSONIC en Australie, une vibe complètement démentielle ...:) des décos, un
son, et surtout cette alchimie entre les gens, ce côté, on lâche TOUT « who let the dog out » En
Europe, à part dans certains festoches, on est un peu plus bridés on va dire.
En 2018, tu crées le label NCTRN en référence au monde de la nuit. La version opposée est-elle prévue avec le label DIURNE ? ;)
Nocturne oui pour la nuit, mais pas vraiment diurne, ya toujours eu de la lumiere pour marquer
l'obscurité ;)
Le label est à sa 9ème sortie digitale, envisages-tu des prochaines sorties sur des supports physiques ; par exemple en vinyle ?
C'est prévu bien sûr en vinyle, mais pas pour le moment, j'aimerais d'abord donner une véritable
identité musicale très forte au label.
Quels sont les artistes qui t'inspirent aujourd'hui ?
Les artistes qui m'inspirent aujourdhui, c'est des femmes engagées comme SAMA, hyper
talentueuses comme ANNA, un poil decomplexées comme BLOODY MARY ou des taulières
comme JENNIFER CARDINI.
Tu collabores à nouveau avec le label de Perfect Stranger : « Digital Structures » pour une deuxième compilation intitulée NOCTURNE Partie 2. Le label est basé en Californie.
D'où est née cette collaboration ?
La collabe avec DIGITAL STRUCTURES, c'est Perfect Stranger derrière tout ça. Ca doit faire
pas loin de 15 ans quon se connait, qu'on tourne sur des scènes communes, enfin c'est moi surtout qui a eu de la chance de croiser sur ma route des monstres comme ça. Il avait envie que je donne mon grain, en me donnant carte blanche sur une première compilation qui a cartonné, puis sur une deuxième qui est sortie le mois dernier.
Des projets, des envies dont tu souhaites nous parler ?
Des projets ? ... Ui beaucoup ! ... déjà le premier album du label, je suis fière que ce soit celui de
DIRTY GROOVE, il fait partie du train en marche depuis le début, il ne verra pas le jour avant
2022. Une label party aussi, on a tout de prêt, juste nous laisser l'organisation dans des conditions normales, et pas assis. Aujourdhui, on a décidé au sein du label de ne rien faire plutôt que de vivre dans un semblant d'illusion, ou on devrait presque se contenter et être heureux des miettes qu'on nous donne. Non, nous ne jouerons pas devant un public assis, et nous refusons de faire vivre ça, au gens qui nous suivent et qui aiment notre musique. Pour le reste je vous invite à rester connecté hehehe
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